Les Dialogues des Carmélites, une grande production de l'Opéra de Rouen 🎼

Le Théâtre des Arts de Rouen présente les Dialogues des Carmélites jusqu'au 4 février. L'opéra de Francis Poulenc créé en 1957 et inspiré de la nouvelle de Gertrud von Le Fort La Dernière à l'échafaud est mis en scène par Tiphaine Raffier. Interprété par l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie, le choeur Accentus et des artistes de haut niveau comme Hélène Carpentier, il s'agit d' une des productions les plus attendues de cette saison.
L'histoire
- •L'œuvre raconte le destin de Blanche de La Force, une jeune aristocrate qui choisit de rentrer au couvent des Carmélites de Compiègne au moment de la Révolution. Elle rentre dans cette congrégation à un moment où elle va être supprimée par la Terreur et que les religieuses vont être condamnées à mort.
- •D'abord terrifiée à l'idée de mourir, la jeune novice va accepter son sort, conquise par la foi et la détermination de ces religieuses martyres qui l'ont accueillie, et monter sur l'échafaud.
Une production rouennaise
- •Comédienne, réalisatrice et dramaturge, Tiphaine Raffier a accepté la proposition de mettre en scène l'œuvre lyrique après une rencontre avec l'équipe de l'Opéra rouennais, il y a deux ans. « A Rouen, avec l'Opéra, l'équipe, je me sens bien ici », confie la metteure en scène. « On ne peut pas dire non à une œuvre comme ça... Pour moi, c'est l'un des plus grands opéras du monde. » C'est sa septième mise en scène.
- •Sur scène, la chanteuse soprano Hélène Carpentier interprète Blanche, Emy Gazeilles joue Sœur Constance, et Axelle Fanyo revêt le rôle de Madame Lidoine.
- •Le Chœur Accentus accompagnera l'orchestre de l'Opéra de Rouen-Normandie, dirigé par le chef d'orchestre Ben Glassberg, directeur musical du lieu depuis 2020.
Sur scène
- •Sur le plateau, nulle cocarde ou bonnet phrygien. L'esthétique est volontairement intemporelle et le contexte historique n'est rappelé que par des texte et des dates projetés pendant les interludes musicaux.
- •Un choix « pour faire résonner ce malheur dans notre condition humaine de la manière la plus universelle », explique la metteuse en scène Tiphaine Raffier dans sa note d'intention.
- •Sa mise en scène met en évidence les contrastes présents dans l'œuvre, entre le silence de l'écrit et la puissance lyrique du chant, entre la grâce et le chaos dans la musique et l'action. Symbole du danger qui plane sur les religieuses, l'eau est omniprésente dans les décors, menaçant à tout instant de submerger le couvent.
- •4 représentations de ce chef-d'oeuvre sont programmées jusqu'au 4 février au Théâtre des Arts de Rouen. Les tarifs des places vont de 10 à 85 €.