Une marche pour sensibiliser à l'autisme 🟦

À l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme ce mercredi 2 avril, Jean-Baptiste Bourdon, directeur du Sessad Camus, organise une marche à Villeneuve d'Ascq.
Comment se font les prises en charge ?
- « Je dirige le Sessad Camus, une structure qui accompagne 48 enfants de 3 à 20 ans dans tous les aspects de leur vie quotidienne, aussi bien à l'école qu'au domicile ou au club de sport. Notre particularité, c'est qu'on travaille en milieu ouvert, on fait de l'accueil de jour, donc on reçoit aussi quelques enfants pour travailler les habilités sociales et l'autonomie. »
- « Ce qu'il faut rappeler, c'est que plus l'accompagnement débute tôt, plus les progrès sont possibles et conséquents. À titre d'exemple, j'ai commencé ici comme éducateur il y a 15 ans. J'ai connu un petit garçon qui avait 4 ans, qui ne mangeait rien, qui était à peine scolarisé : aujourd'hui, il passe son bac au mois de juin. Ce n'est pas possible pour tous, mais c'est possible tout de même. »
Pourquoi une marche ?
- « On a envie que chaque personne qui le souhaite puisse venir marcher avec nous. Avec les enfants et l'équipe du Sessad, on va marcher 1 km, de la faculté de Pont-de-Bois jusqu'à l'hôtel de ville, en portant une écharpe bleue de 300 m. »
- « Avec l'aide de la mairie, nous avions lancé un appel aux dons de tissus bleus, qui est la couleur traditionnellement utilisée pour sensibiliser à l'autisme. Ensuite, l'écharpe restera accrochée 1 jour ou 2 sur la mairie. »
- « C'est très symbolique, mais c'est pour visibiliser la cause, rappeler qu'il n'y a pas assez de structures comme la nôtre. J'ai une centaine d'enfants sur liste d'attente. »
L'autisme est-il mal connu ?
- « Ce n'est pas une maladie, c'est un spectre, dans le sens où il y a autant de formes d'autisme que de personnes. »
- « Ce qui les sécurise, c'est d'avoir beaucoup de rituels. Mais tout le monde en a, finalement ! Quand vous allez faire des courses au supermarché, vous avez l'habitude de passer d'abord par le rayon pâtes, puis par le rayon café. Si, la semaine d'après, ils ont changé tous les rayons, vous allez râler, mais finalement ça passe. Pour eux, c'est différent car ils ont une telle hyper ou hyposensibilité que ça peut être très compliqué. »
- « C'est pour ça que notre travail, c'est à la fois de mettre en place des rituels pour les faire avancer. Mais à la fin, il faut parfois casser ces rituels, parce que ça peut devenir trop envahissant. C'est du cas par cas et un travail de dentelle ! »
Pour marcher avec eux : rdv à 10h, sur l'esplanade de l'université Pont-de-Bois, à Villeneuve d'Ascq.